L'histoire de la marque
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L'histoire de la marque

 

 

Mochet (Ets Charles Mochet au capital de 2 235 000 F). Après avoir construit pendant la guerre des vélocars à pédales, C. Mochet commercialise de 1950 à 1958 des voiturettes principalement équipées des moteurs 125 / 175 Ydral (jusqu'à 40 ex. par mois) avec de nombreuses évolutions. Mochet a fait aussi quelques motos.

  

Georges Mochet et son épouse Francine.

Eliane Agache devant une voiturette Mochet.

 

P. Astier : je recommande la lecture de l'ouvrage d'Hermann Brüning : "Mochet, minimalisme sur roues"préfacé par Francine Mochet, Cépaduès-Editions, 111, rue Nicolas Vauquelin 31100 TOULOUSE (http://www.editions-cepadues.fr)

Le créateur de la marque qui porte son nom, Charles Mochet, est décédé en 1934. Son fils, Georges décida, par piété filiale, que tous les véhicules qu'il fabriquerait seraient toujours des "Charles Mochet".

Georges Mochet nous a quittés à son tour le 1er janvier 2008. Cette disparition nous touche particulièrement car nombreux ont été les adhérents du Club Ydral qui ont entrepris la restauration d’une voiturette Mochet. Nous ne sommes jamais très nombreux lors de nos rassemblements annuels, mais ces cinq ou six dernières années, la marque y a toujours été représentée, soit par une voiturette, soit par une moto, soit par les deux à la fois.

L’histoire des véhicules Mochet se lit comme un roman. Il y aura la Petitauto, cyclecar fabriqué à peu d’exemplaires, le vélorizontal qui n’a pas supplanté la bicyclette conventionnelle comme le prévoyait son concepteur mais qui a survécu jusqu’à nos jours et conserve ses adeptes (on en rencontre parfois sur les routes). Le Vélauto, dans ses différentes versions et avec ses accessoires, fut très apprécié pendant l’occupation. Après la guerre, les voiturettes type H, K, CM125 ou CM Y étaient les "sans permis" de l’époque. Puis en 1958, c’est la présentation de la moto Charles Mochet Sport, fruit de la collaboration de la firme de Puteaux et de Georges Agache. Une originale moto de sport avec son cadre type featherbed et qui s’illustra tout de suite en compétition. Mais elle arrivait trop tard : le marché de la moto venait de s’effondrer. Ou alors trop tôt : quelques années après, elle aurait pu rivaliser avec les petites japonaises et italiennes de loisir. Il y eut enfin le prototype 750 C.M : un très joli cabriolet carrossé par Antem et animé par le 750 flat-twin CEMEC. Mais avec la disparition des firmes Antem et CEMEC, ce projet ne put avoir de suite.

On m’a assuré que Georges Mochet honorait parfois de sa présence des rassemblements de voiturettes. Et c’était toujours un adepte du vélo à pédalage horizontal. "...je peux vous dire que l’ayant vu pédaler, déjà âgé, sur l'un des véhicules qu’il a construit, j’espère bien être en mesure de pédaler comme lui lorsque j’aurai moi aussi dépassé 80 ans..." écrit Hermann Brüning. Mais la maladie aura finalement eu raison de ce personnage dynamique, inventif et sportif.

Personne dans le Club Ydral, je crois, n’a eu la chance de rencontrer Georges Mochet mais Georges Agache nous en avait parlé en termes si chaleureux que nous le considérions comme l’un des nôtres.Pierre astier.

 

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Les vélos

 

Trois vélos Mochet :

 

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Les voiturettes

 

 

 

 

Voiturette Mochet type CM à moteur Zürcher 125 cm3  2-temps (collection J.C. Joly)

Voiturette Mochet type CM

La même

 

 

 

Voiturette Mochet type CMY. Cet exemplaire a de nombreux éléments non d'origine.

Voiturette Mochet type CMY125 en configuration d'origine (collection Jean-Do)

 

 

Voiturette Mochet type CMY, dernier modèle. Les feux arrière sont ceux de la Renault Frégate. Les roues ne sont pas conformes à l'origine. (collection G Deloge)

Le moteur de cette voiturette.

 

 

 

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Les motos

 

 

 

Plutôt que Les motos, ce paragraphe devrait s'appeler La moto, puisqu'il n'y a eu qu'un seul modèle, la CMS, pour Charles Mochet Sport, équipée d'un moteur Ydral AJ55 175cm3.

Cependant, Didier Mahistre nous a signalé posséder des documents émanant des Ets Charles Mochet et signés A. Laurent, qui présentent deux prototypes de C.M.S. (Charles Mochet Sport), coroborés par des documents émanant de l'UTAC, qui affirment eux avoir aussi essayé deux C.M.S, toutes deux à moteur Ydral de même cylindrée mais avec des parties cycle n° 001 et 1001. Georges Agache avait dit à Pierre Astier qu'il y avait eu une centaine de motos fabriquées (quel modèle ?) mais la famille Mochet nous a affirmé qu'il y en a eu que 8. Alors...

Il y aurait donc eu deux modèles de CMS. Il n'en reste plus que trois. On nous en a signalé une autre à Paris, mais nous ne la connaissons pas.

Clic = plus grand

Cette moto Mochet / Ydral a été conçue par Georges Agache à la demande de Charles Mochet. Le cadre est inspiré du Featherbed Norton, et est très rigide. La principale originalité de cette moto réside dans la possibilité de démonter entièrement la partie carrosserie (ensemble garde-boue arrière, plus selle et le réservoir à fond plat) en quelques secondes, mettant ainsi le cadre à nu simplement en dévissant à la main les deux gros boutons moletés qu'on distingue près des éléments de suspension arrière. Le bras oscillant est en fer plat,et il est nettement moins réussi que le cadre. Pour le maintenir à peu près droit, il faut y monter les énormes amortisseurs qu'on voit ici. Ce sont de beaux Armstrong brevet Georges Agache, d'excellente facture. Mais ils conviendraient mieux à une 750 qu'à une petite 175 cm3.
Seuls quelques exemplaires de cette moto ont été fabriqués. (collection Pierre Astier)

Finalement, seules huit motos ont été construites. Toutes avaient le réservoir orange ; la petite selle avec dosseret n'a existé qu'à un seul exemplaire. Elle a parfois été couplée à un réservoir plus plat pour des courses de courte durée comme la côte Lapize. Ce fut le cas sur la moto de compétition usine pilotée par Agache.

Ci-contre, une rare photo en couleur de la Charles Mochet Sport, prise à Montlhéry en 1958.

 

 

Le logo CMS (le bleu et le rouge sont un peu passés).

Informations et documents reçus de Charles Mochet en novembre 2008.

 

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